Toléré, réprouvé, légalisé... C'est une longue histoire que celle de l'avortement. L'année 2025 est celle du cinquantenaire de la loi Veil qui a dépénalisé l'avortement en France. Jusque là, l’article 317 du code pénal punissait de peine de prison et d’amende le fait de subir, de pratiquer ou d’aider un avortement.
Cette interdiction trouve son origine dans l’instauration du code Napoléon de 1810. L’avortement est alors défini comme un crime, jugé par une cour d’assises, et puni d’une peine de réclusion. Les membres du corps médical ayant pratiqué un avortement sont, eux, passibles des travaux forcés. La répression de l’avortement s'est accrue dans le contexte de la politique nataliste suivant la fin de la Première Guerre mondiale.
Sous le régime de Vichy, la répression est considérablement renforcée par la loi du 15 février 1942. L’avortement est alors considéré comme un crime d’État passible de la peine de mort. La loi de 1942 est abrogée à la Libération. L’avortement n’en restera pas moins un délit et sera réprimé pendant 30 ans.